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NewsLetter Waldata 11 Août 2006

La Stochastique

Nous allons continuer notre série de newsletters vous présentant les indicateurs techniques les plus utilisés.

Cette semaine nous allons présenter la Stochastique, qui fait partie de la famille des indicateurs d’élan. Comme le RSI ce type d’indicateur permet de mesurer le rapport de force entre les haussiers et les baissiers et ainsi anticiper les retournements de la dynamique sur la valeur.

Présentation de la Stochastique

La stochastique est un oscillateur borné entre 0 et 100 développé par Georges Lane. Cet indicateur fait appel aux niveaux extrêmes atteints par la valeur sur une période donnée. Pour cela, la stochastique compare le niveau de clôture d’une valeur par rapport aux extrêmes atteints par le prix sur une période donnée (comme pour le RSI, on utilise les périodes 9, 14 ou 21 séances correspondant aux horizons d’investissement court, moyen et long terme).

La zone haute de ce rang représente la zone ou les acheteurs dominent le marché et inversement la zone basse représente la zone ou le marché est dominé par les vendeurs.

Ainsi, tout comme le RSI, l’indicateur stochastique met en évidence les zones de surachat et de survente. Ces zones sont également délimitées par des bornes, généralement 20 pour la zone de survente et 80 pour la zone de surachat. De cette façon, l’indicateur est en mesure d’identifier les essoufflements des forces acheteur/vendeur.

Avant de donner plus de précisions sur les signaux lancés par l’indicateur, nous vous proposons d’étudier la méthodologie de calcul de l’indicateur afin de mieux comprendre son fonctionnement.

La méthodologie de clacul de la Stochastique

La stochastique est constituée de deux oscillateurs. Le premier, appelé « %K », très volatil, sera filtré par un deuxième oscillateur appelé « %D ». L’oscillateur %K se définit ainsi :

%K (n jours) = [ ( C - PBn ) / ( PHn - PBn ) ] x 100

Avec pour variables :

- C : le cours du jour ;

- PBn : le cours le plus bas sur la période (n jours) ;

- PHn : le cours le plus haut sur la période (n jours).

Exemple de calcul du %K sur 14 périodes :

n séances

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

Cours de clôture

95

102

97

93

91

92

97

97

99

100

105

110

107

108

PB / PH de la période

 

 

 

 

91

 

 

 

 

 

 

110

 

 

%K (14 jours) : [(108- 91)/(110-91)]*100 = 89.47%

Plus le dernier cours (C) est proche du plus haut des 14 derniers jours et plus la stochastique (%K) est élevée et proche de 100%. Réciproquement, plus le dernier cours (C) est proche du plus bas des 14 derniers jours et plus la stochastique (%K) est faible et proche de 0%.

Le « %K » est un oscillateur très réactif et volatil. En effet, contrairement au RSI, il n’intègre pas de moyenne mais les variations entre les plus hauts et les plus bas sur la période considérée. La stochastique est donc beaucoup plus volatile. L’indicateur peut passer de 0 à 100 d’une séance à l’autre.

Le « %K » nécessite donc d’être filtré par un second indicateur (%D) qui va lisser ses excès. Le %D se définit comme la moyenne mobile à x jours du « %K » (généralement on utilise le lissage à 3 jours). Ainsi, le « %K » lissé par le « %D » constitue l’indicateur de la stochastique que vous voyez sur votre graphique et qui est communément utilisé par les investisseurs. Par exemple la stochastique Stoch(10,3) correspond à l’indicateur %K.


 

Application pratique dans votre Platinium

 Insertion de l’indicateur :

Pour ajouter l’indicateur de la Stochastique à votre écran graphique vous pouvez procéder comme suit :

  • Aller dans le menu « Insérer »
  • Choisir l’option insérer la zone graphique
  • Sélectionner la zone « Slow Stochastique » ou « Fast Stochastique » et valider
  • Sélectionner sur votre graphique l’endroit où l’indicateur devra apparaître et valider par le bouton gauche de la souris.

Paramétrage de l’indicateur et la différence entre la « Fast » et la «Slow » Stochastique :

Dans votre Platinium, lorsque vous allez dans les propriétés de l’indicateur vous avez deux paramètres à préciser :

  • le %K – définit la période sur laquelle le rang PH/PB sera calculé et donc la période de calcul de l’indicateur.
  • Le %D – définit la période de la moyenne mobile qui va lisser le %K. Si la valeur du %D est égale à 1. L’indicateur de la stochastique affiché sur votre graphique va correspondre à %K non lissé, appelé également la « Fast Stochastique ». Inversement lorsque la valeur de %D est supérieure à 1 ( 3 par exemple) vous obtenez l’indicateur lissé, appelé aussi la « Slow Stochastique ».

Concernant la présentation de l’indicateur, l’habitude consiste à tracer l’indicateur de la stochastique accompagné par sa moyenne mobile. Remarquez que si la valeur de %D dans les paramètres de votre indicateur est égale à 1, l’indicateur principal va représenter le %K et la moyenne mobile représentera alors la valeur de %D.

Remarque  : On peut également appeler la « Fast Stochastique », l’indicateur lissé, mais calculé sur une période courte entre 3 et 5 périodes, et la Slow Stochastique, l’indicateur calculé sur une durée allant de 9 à 21 périodes. Les deux dénominations sont communément utilisées sur le marché. Notez que c’est cette distinction qui est utilisée dans le cadre des zones graphiques de votre Platinium.

Maintenant que vous avez parfaitement compris les astuces de calcul et de paramétrage de la stochastique, il est temps de s’attaquer à l’explication des signaux lancés par l’indicateur.

Interprétation de la Stochastique

L’interprétation de la stochastique avec les zones de surachat et de survente.

La stochastique permet de détecter l’essoufflement de la tendance. Comme pour le RSI, la lecture de l’indicateur s’effectue selon une zone de surachat et une zone de survente.

Lorsque l’indicateur de la stochastique se trouve en zone extrême, on considère alors que le marché est survendu ou suracheté. Autrement dit, si la stochastique évolue dans la zone au dessus de 80%, le marché est dominé par le consensus haussier. Inversement, lorsque la valeur évolue dans la zone sous les 20%.

La stochastique peut rester bloquée pendant plusieurs jours sur les bornes extrêmes. Cela confirme l‘existence d’une inertie dans la tendance des cours. A titre d’exemple, lorsque la stochastique se maintient au-dessus du seuil de 80, on aura la preuve que le marché suit une tendance haussière forte et qu’il est dans ces conditions très risqué de vendre à contre tendance.

En revanche, lorsque l’indicateur quitte la zone extrême, nous obtenons le signal de l’essoufflement de la pression acheteuse/vendeuse – « le fusil est en train de changer d’épaule » et le camp qui dominait le marché jusqu’alors n’a plus assez de force pour entretenir la hausse ou la baisse du titre. Il est temps de profiter de cette situation afin de prendre position.


 

Ainsi, si la stochastique quitte la zone de surachat, vous pouvez initier une position de vente à découvert. Si vous étiez acheteur sur la valeur il est temps de prendre ses bénéfices. Inversement, lorsque la stochastique quitte la zone de survente vous pouvez vous positionner à l’achat, ou clôturer votre position de vente à découvert.

Affiner votre analyse avec la moyenne mobile de la stochastique.

Lorsque la stochastique est survendue et croise sa moyenne mobile à la hausse vous obtenez un signal haussier sur la valeur, qui anticipe la sortie de l’indicateur de la zone de survente. Réciproquement, lorsque la stochastique est surachetée et croise à la baisse sa moyenne mobile, cela est considéré comme un signal baissier sur le titre.

Affiner votre analyse avec les tracés chartistes sur la stochastique.

La lecture de la stochastique peut être affinée à l’aide du chartisme. On peut déceler sur l’indicateur les configurations graphiques que l’on retrouve généralement sur la courbe des cours. Ainsi , les résultats obtenus avec la comparaison des droites de tendance appliquée à l’indicateur sont très probants.

Afin de réaliser les analyses chartistes sur la stochastique, nous vous conseillons d’utiliser l’indicateur à 10 périodes, lissées par une MMA à 3 périodes.

Conclusion
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